Si, dorénavant et dans le futur, les super-pouvoirs Scorpion ne sont pas développés, quelles seront les technologies qui les remplaceront pour le meilleur et pour le pire ? Inconscient connecté, éso-bot, cybersexe, … Lisez la suite du deuxième volet de notre méga-dossier !
Sommaire :
- « De l’autre côté du voile… »
- De l’inconscient intéractif aux initiations en réalité immersive
- Darknet du futur
- Monde recyclo-technico-énergétique
« De l’autre côté du voile… »
En reflet aux technologies taurines promettant la réalisation d’un Jardin d’Éden aux délicieuses joies terrestres, celles du Scorpion nous emmèneront à l’inverse aux frontières du réel, dans d’autres mondes moins « physiques », plus étranges et mystérieux, peut-être plus sombres et périlleux mais sans aucun doute sources de nouvelles découvertes, de nouvelles compréhensions, de nouvelles révélations. L’Invisible, dans toutes les acceptions du terme, deviendra alors en partie visible et à la portée de tous !
Avec ces technologies, chaque curieux ayant des penchants légèrement scoptophiles pourra piocher parmi les applications de son smartphone celles capables de voir à travers les murs ou… d’observer la nudité de n’importe quel(le)s passant(e)s un peu trop vêtu(e)s ! Évidement, en retour, cela forcera l’émergence d’autres technologies scorpionnes, à tendance virgino–capricornienne, celles-là même protégeant en coffre-fort numérique l’intimité de toutes sortes de voyeurisme outrageant. Mais en l’occurrence, ces gadgets digitaux seront très peu de choses en comparaison de l’engouement pour des appareils plus évolués. Et donnant aussi plus de frissons : les détecteurs de phénomènes vibratoires paranormaux !
Ainsi, une fois que seront localisées des distorsions matricielles parfois un peu flippantes, il ne restera plus qu’à s’équiper de super-lunettes à vision transdimensionnelle – qui ne se contenteront plus de simplifier les parties de cache-cache avec nos adversaires de nuit – pour visualiser en temps réel des forces, des flux, des énergies normalement inaccessibles à nos yeux. Par conséquent, nous pourrons apercevoir des entités spéciales qui seront « superposées » à notre dimension, exactement comme le fait l’Anneau de Sauron qui, une fois passé au doigt, permet de voir une autre réalité, une autre « couche de l’oignon psychique ». En outre, nous disposerons même de capteurs sensoriels très particuliers pour interagir directement avec elles ! Conçus pour ce type d’interaction, un gant électronique, une puce olfactive implantée dans le nez et un auto-traducteur universel, permettront de toucher des émanations magiques, de sentir l’aura d’une personne ou encore de communiquer « de visu » avec des esprits défunts.
Para-enquêteurs 2.0 et braconnage éléctro-occulte
Dès lors, nul doute que ces technologies scorpionnes susciteront de nouvelles vocations en relation avec ces dimensions de l’invisible. La police scientifique sera par exemple très vite rejointe par des équipes entières d’inspecteurs occultistes ! Et il en faudra d’ailleurs beaucoup puisque à l’évidence, une « rencontre de troisième type » avec des spécimens auparavant imperceptibles aux communs des mortels devrait générer un beau bazar ambiant. C’est d’ors et déjà le cas lorsque nous sommes seulement entre nous, alors imaginons ce que cela donnerait dans le futur avec des espèces fraîchement apparues à nos yeux plus ou moins ébahis et habitant finalement la même planète que nous !
Heureusement, nos « Goshtbusters » du prochain siècle auront tout l’attirail plutonien nécessaire pour faire face aux débordements dimensionnels. Tout d’abord, ils seront accompagnés de petits drones à même de scanner un environnement « magique » de fond en comble et d’en retransmettre toutes les informations souhaitées. Ces informations en elles-mêmes seront ensuite recoupées par une gigantesque base de données ésotérique contenant tout ce qu’il faut savoir en la matière. Ainsi, confrontés à une nouvelle entité, l’oreillette bionique et l’écran transparent en indiqueront immédiatement le vécu et les caractéristiques particulières, ce qui permettra de connaître très rapidement le genre d’approche à adopter avec celle-ci. Cela permettra par exemple de savoir quelle est l’ancienne formule hermétique à incanter pour éventuellement apaiser un démon ou le type d’artefacts énigmatiques à posséder pour s’en protéger totalement. De même, grâce à ces drones connectés à l’éso-bot, nos para-enquêteurs d’un nouveau genre connaitront tout des légendes mystérieuses affectant un lieu, du langage kabbalistique inscrit dans un endroit récemment hanté, de l’objet contenant en lui un potentiel divinatoire. À l’évidence, ces technologies scorpionnes fourniront l’avantage de comprendre instantanément les mécanismes énergétiques, les lois mystiques, les arcanes occultes, en bref, tous les tenants et aboutissants secrets régissant ces différents « mondes » devenus, dans le futur, « tangibles » à nos sens électroniques.
Bien sûr, face au bestiaire le plus récalcitrant, les grands moyens du style « SOS Fantômes » pourront être employés : des sondes à même d’identifier les traces vibratoires d’un esprit criminel et de le pister ; des implants électroniques servant d’appâts pour attirer et démanteler tout un gang infernal ; des armes à onde-exorcistes permettant de déposséder une personne d’une entité gloutonne ; des pièges magnéto-psy aspirant ces mêmes vampires éthériques ; etc. La panoplie technologique des flics de demain pourrait être très impressionnante !
Somme toute, autant que les mercenaires cyberpunk ! Munies de ce même arsenal technologique scorpion, ces bandes de fossoyeurs et de truands formées au brigandage éléctro-occulte, parés à la chasse ectoplasmique, organiseront sans remords de grandes traques dans les catacombes et d’immenses safaris urbains, à la recherche d’esprits errants, sans défenses, faciles à soumettre. Le véritable but de ces prochaines captures sauvageonnes ? Le pactole amassé par la revente d’esprit à des alchimistes noirs encapuchonnés et situés dans les bas-fonds des marchés clandestins. Des techno-alchimistes qui, à leur tour, se réjouiront de pouvoir se constituer des étals remplis de fioles énergétiques où seront conservés divers fluides psychiques. Une façon d’avoir toujours « sous la main » une belle réserve de force occulte servant à créer des membres cybernétiques empoisonneurs et autres engins robotiques capables de diffuser des cocktails de vibrations nocives à base de créatures astrales malfaisantes !
Wall Street multidimensionnel
Cependant, comme souvent, nous nous regarderons d’abord un peu tous en chien de faïence mais au bout du compte, nos algorithmes informatiques de trading à haute fréquence s’adapteront assez rapidement pour établir des liens commerciaux entre nous et les êtres de multiples dimensions. L’énergie scorpionne est comme ça, elle est facilitatrice d’échanges par le biais des flux économiques. Enfin, en théorie, parce que ce qu’elle aime surtout faire, c’est capitaliser sur toutes les ressources à disposition et nouvellement découvertes ! Néanmoins, en réalité, il existera depuis belle lurette des places boursières éthériques où la spéculation fera rage sur les âmes qui dégagent le plus d’énergie hautement nutritive. Mais l’humanité en prendra seulement la mesure lorsqu’elle se rendra compte des profits colossaux engrangés grâce à ces échanges avec les cercles financiers de « l’au-delà » et de « l’en-deçà ».
C’est à ce moment-là que nous aurons la possibilité de nous entretenir avec les banques hyper-sécurisées des inframondes afin de stocker des âmes devenues une monnaie d’échange courante quant il s’agit de faire du business avec des succubes et autres faucheuses. C’est aussi à partir de là que les plate-formes de financement participatif nous permettront de « backer » des projets collaboratifs associant entités célestes et terriennes. Ou encore que les assurances-vie pourront sans doute être conclues avec des passeurs d’Outre-tombe nous garantissant, lors de notre décès, l’accès à telle ou telle sphère astrale !
Toutefois, l’inverse sera également valable. Avec de belles grosses sommes d’argent à la clé, des fantômes, des diablotins ou encore des élémentaux se paieront les services de techniciens à l’ingéniosité « asurique » afin d’être « incarnés » dans des robots appropriés à leurs spécificités psycho-magiques. Ce qui, au passage, fera d’eux des sortes de cyborgs aux super-pouvoirs scorpions les plus sombres ! Ah, le commerce dérégulé et ses dérives…
Finalement, que ce soit pour infiltrer de vastes trafics énergétiques ou pour enquêter sur des sorciers high-tech, nos détectives de l’au-delà auront toujours un boulot monstre !
De l’inconscient interactif aux initiations en réalité immersive
Néanmoins, ce que nous nommons l’Invisible scorpionnesque ne concerne pas exclusivement certains plans dimensionnels. Celui-ci est également en relation avec cet imperceptible Inconscient, parfois mal compris, mais pourtant bel et bien agissant malgré nos méconnaissances sur le sujet. En tout cas, là aussi, il s’y trouve du beau monde ! En revanche, le rituel allongé sur le divan noir suivant le rythme imposé par un processus psychanalytique afin de traiter des problématiques individuelles sera à l’avenir légèrement différent.
Demain, la cyberpsychologie cognitive des profondeurs prendra le relais aux ancestrales et mythifiées méthodes freudiennes. Bardés de capteurs psychiques très sophistiqués posés sur la boite crânienne et d’implants électroniques à l’intérieur du corps, nous pourrons effectuer des analyses extrêmement poussées sur les zones obscures de notre psyché, là où se trouve exactement nos refoulements personnels, nos conditionnements collectifs, nos traumatismes instinctuels. Une simple connexion à un logiciel dédié, un fauteuil « branché », un « deepscan » lancé et nous voici quelques minutes plus tard avec l’explication « du pourquoi\comment » nous sommes parfois laminés par des « tempêtes intérieures » dont nous ne connaissons pas vraiment les origines lointaines et douloureuses. Bien sûr, l’irréprochable et remuant diagnostic de ces programmes sera toujours accompagné de solutions pour débloquer les nœuds psychiques évalués.
Parmi elles, une devrait être particulièrement démente bien que foncièrement éprouvante malgré tout ! Qu’on se le dise : on ne réglera pas tous ses problèmes en un seul clic ! Quoique… Enfin en réalité, la modélisation informatique de l’inconscient permettra surtout de le simuler dans un bel univers virtuel ! Équipés d’un environnement immersif connecté à notre inconscient, nous remettrons « les compteurs de la psyché à zéro » en terrassant avec notre stick sans fil le monstre holographique qui symbolise telle crise gênante, en parcourant virtuellement les grottes et les lieux caverneux qui reflètent les psychoses angoissantes nous « rongeant » depuis des années ou encore en générant des sorts de guérison soignant les meurtrissures psychologiques incarnées par des victimes virtuelles à sauver. En définitive, nous visualiserons et nous prendrons directement conscience des tréfonds de nos tourments « en 3D », tandis que nous guérirons « en temps réel » en fonction de nos avancées, de nos interactions et de nos « exploits » dans cette partie de notre réalité numérisée. Une sorte d’explo-thérapie vidéoludique avec impact immédiat et concret sur notre inconscient ! Cela devrait quand même être plus fun que de s’entendre parler pendant une heure sur un canapé juste pour se rendre compte qu’il y aurait un supposé complexe œdipien qui rendrait la vie affective tortueuse ! Alors qu’avec l’accès à l’inconscient virtuo-holographisé ce problème pourrait se résoudre par une simple quête interactive à accomplir…
Cybersex
En cela, ces supports multimédias du futur nous permettront de vivre de significatives initiations virtuelles. Le Scorpion étant le signe qui évoque les passages marquants de la vie ; le genre de passage où nous pouvons dire qu’il y a « un avant et un après ». L’un des plus importants est bien entendu la découverte de la sexualité. Et autant dire qu’en la matière, les magazines érotiques et autres vidéos pornographiques appartiendront à des reliques oubliées du passé : les casques à réalité virtuelle accompagnés de micro-implants à impulsion bioélectrique sur des zones érogènes du corps en seront inéluctablement les remplaçants controversés !
Car ce type « d’apprentissage » comportera dans le même temps le risque potentiel de court-circuiter de véritables rapports humains – en chair et en os – puisque la cybersexualité pourra procurer les mêmes sensations que des relations sexuelles réelles. Même deux individus distancés par des milliers de kilomètres mais « branchés » sur ces technologies scorpionnes pourront ressentir la vraie présence « avatarique » de leurs compagnons(es) éloigné(es) : dans ces conditions, la caresse sulfureuse émise de l’autre bout de la planète sera directement perçue comme elle se doit ! Néanmoins, dans le sillage de ces inventions à réalité immersive, les « industriels du plaisir » feront preuve d’une très grande créativité… et des bénéfices stratosphériques ! Entre la location de sexbots tantriques s’adaptant automatiquement aux mœurs et aux goûts particuliers de chacun, l’abonnement permettant l’accès à différents hologrammes « roses » habités par des entités d’autres dimensions ou encore la vente de coûteuses nano-pillules à orgasmes multiples, le marché du sexe et la prostitution électronique auront encore des jours bien florissants devant eux !
Cabine à propulseur EMI
Mais l’ultime passage que nous redoutons tous un peu, chacun à sa manière, est bien celui ayant trait à la mort. Là aussi, pour rassurer tout le monde, nous aurons droit à un florilège de simulations virtuelles réalistes qui nous prépareront à ce jour fatidique : de la vision d’un tunnel à la rencontre de nos « Gardiens du Seuil » en passant par les diverses expériences tourmentées avec l’au-delà. D’ailleurs, ces simulations serviront également d’entraînement et d’écoles ésotériques pour tous ceux et celles ayant pour mission d’interagir avec les créatures des mondes occultes. Vivre l’apocalypse en 3D, c’est toujours mieux avant d’y être plongé réellement !
Quoi qu’il en soit, ces aventures numérisées ne seront toujours que les prémisses à la vraie entrée en matière, celle réservée aux moins froussards d’entre nous : les salles à EMI (« expérience de mort imminente ») ! Ressemblant à des pièces équipées de matériels IRM, la technologie de ces chambres sera capable de générer des états modifiés de conscience propice à déclencher des facultés psychiques similaires à ceux que l’on supposerait avoir au seuil de la mort. Allongé sur le générateur à EMI, il ne restera alors plus qu’à appuyer sur le petit bouton rouge et hop, ce sera parti pour le grand voyage de « l’autre côté », pour l’exploration réelle des sphères de l’invisible et, pour les vieux routards emistes, pour traiter « affaires » avec des entités non physiques sans être cette fois-ci dépendant de tout un bardage technologique !
D’autant plus que nous prendrons également les propriétés caractéristiques des dimensions parcourues : dans un monde éthéré, nous ne serons pas soumis à la gravitation et nous pourrons voler avec les anges célestes ; dans un autre, plus dense et volcanique, nous serons immunisés contre le feu. Pour la chasse aux démons, une partie de « jambes en l’air » avec des diablotins ou pour sauver des âmes déchues, c’est quand même plus pratique ! Pourtant, ce type d’expéditions restera toujours quelque peu extrême car il suffira de l’erreur d’un opérateur EMI, d’une confrontation astrale qui se termine mal ou d’un piratin qui shunte le bouton « retour » d’une de ces salles, pour que nos baroudeurs de l’occulte ne reviennent pas de leurs sorties et ne retrouvent plus jamais leurs corps physiques ! Effectivement, l’utilisation de la haute-technologie plutonienne demandera une bonne dose de prise de risque…
Darknet du futur
Cependant, l’énergie scorpionne étant ce quelle est, nous ne pourrons l’empêcher de « percer les membranes » de notre réalité pour y apercevoir ce qui se trame derrière celle-ci. Comme les technologies virginiennes en « mode débridé », celles du Scorpion fourniront alors tout ce qu’il faut pour devenir des as du hacking ! À l’aide de sniffeurs électroniques, d’applications « crackcode » et autres softwares quantiques capables de faire sauter toutes les sécurités informatiques, la plus belle prouesse permise par ces technos ne sera plus le banal piratage de cartes bleues ou un beau smiley envoyé sur les écrans de la NASA, mais celle déjouant les protections mises en place par les méconnus cypherpunks. Des membres du mouvement crypto-anarchique ayant judicieusement trouvés des moyens informatiques révolutionnaires pour assurer un « respect de la vie privée » constamment en danger.
Et justement, le nouvel eldorado des cybercriminels version 2.0 sera toujours l’inévitable collecte des données personnelles mais surtout la terrifiante intrusion dans nos inconscients connectés ! Car la possibilité de s’y introduire – malgré les barrières cryptographiques évoluées mentionnées plus haut– ça sera la possibilité de le perquisitionner et d’en prendre le contrôle, ça sera la possibilité de le greffer sur des androïdes, ça sera la possibilité de le torturer par voie numérique, ça sera finalement la porte ouverte à ce que les codes d’accès pour posséder une vie soit monnayée en Bitcoins (argent virtuel, réf. Technologie taureau, signe opposé au Scorpion) dans les méandres ténébreux du sombre Darknet !
Vous savez, la face cachée du réseau des réseaux, l’inquiétant deepweb (en français le « web des profondeurs » !), la partie submergée de l’Internet obscur, là où nous pouvons dénicher les plans pour construire des armes bactériologiques, nous procurer sans contraintes des drogues illégales, nous former en « warrior » du cyberterrorisme ou encore trouver toutes sortes d’horreurs, à la fois factices et réelles. Sans aucun doute, l’antre informatique préférée des hors-la-loi, des dealers, des crapules du monde d’aujourd’hui. Et certainement bientôt rejoint par des résidus d’IA laissées à l’abandon mais reconverties ici en programmes autonomes générant un terreau favorable à l’émergence de « pollutions numériques » (virus, malware, backdoor, cheval de Troie,… ). À moins que ce Darknet ne devienne un refuge pour des entités électromagnétiques malveillantes. Des « daemons » qui chercheraient à passer incognito sur les réseaux en vue de contrôler nos appareils électroniques, à notre insu et sans que nous le sachions, et ainsi disposer de grappes de machines-zombies satisfaisant leurs propres ambitions de toute puissance technologique !
Mais en réalité, toutes ces nuisances de fichiers corrompus, de processeurs contaminés, de serveurs hackés et de réseaux privés parasitaires mettant soi-disant en péril le « système d’exploitation » de toute notre société, seraient finalement parfaitement « sous contrôle ». En effet, il paraîtrait qu’il y aurait des strates encore plus profondes du Net où circuleraient les informations ultra-confidentielles utilisées par des officines très opaques, tels la NSA. Et où se feraient les échanges de conspirateurs gouvernementaux, de cercles secrets hautement influents et de protagonistes dominant totalement l’Internet dans son ensemble ! Pourtant, des rumeurs persistantes sous-entendent que les technologies scorpionnes permettraient de s’engouffrer à ces niveaux souterrains de l’architecture virtuo-matricielle. Comment ? Personne ne le sait vraiment, ceux et celles y étant parvenu(e)s sont sans doute tenu(e)s par une implacable loi du silence…
Furtivité high-tech
Dans tous les cas, si Pluton permet de pénétrer dans certaines sphères invisibles, profondes, obscures, puissantes, il sera aussi le champion pour faire de chacun d’entre nous des « James Bond » du troisième millénaire, des cyberjusticiers aussi à l’aise dans le monde virtuel que le monde réel ! Déjà, en soi, le Darknet couplé à l’arsenal de proxy, de réseaux Tor et de VPN, offre la solution idéale pour se transmuer en scorpion numérique en passant complètement inaperçu aux yeux d’un Big Brother entièrement informatisé. Le credo de ces technologies : « ne laissez aucune trace de vie numérique sur la Toile Géante ou vous serez un jour ou l’autre mangé par la Veuve Noire des réseaux ». Trop parano et « underground » ? Peut-être.
Mais pour les disciples de l’espionnage et du contre-espionnage, le simple profil anonyme pour des attaques DDoS efficaces sera très loin d’être suffisant. Eux, ce qu’ils chercheront vraiment, c’est du « lourd », du matos high-tech garanti indétectable, surtout lorsqu’il y aura nécessité d’être sur le terrain entre les câbles optiques, les caméras de surveillance et le pistage laser dernier cri. Et nous pouvons dire que dans le domaine, les gâteries scorpionnes feront leurs régals : vêtements nanotechnologiques rendant parfaitement invisibles comme un félin dans la nuit, drones furtifs, robots polymorphiques, poudre GPS à diluer dans le verre de la personne à traquer, détecteurs de mensonges, etc. Enfin, de quoi réussir ses infiltrations dans les salles de serveurs ultra-sécurisés des RG (Renseignements Généraux), des méga-corporations et des banques de tous les pays d’une façon impeccablement discrète, efficace et sexy !
Hybridé pour tuer !
Cependant, pour les missions les plus ardues où des compétences à la fois combatives et défensives seront fortement recommandées, nous ne lésinerons pas à outrepasser quelques règles éthiques supplémentaires. Piochant sans conteste dans les méthodes d’hybridation virginienne, les technologies scorpionnes iront encore plus loin : la création artificielle d’homme-animal-robot ! Avec des griffes d’acier intelligentes greffées dans les mains, des branchies pour respirer sous l’eau et des réflexes sauvages injectés directement dans de l’ADN modifié, nul doute que nous produirons de véritables cyborgs élaborés pour tuer efficacement et survivre à n’importe quel milieu hostile.
Néanmoins, d’abord marginaux et réservés pour les Black Projects de certaines opérations paramilitaires, puis éventuellement à une élite fortunée, quelques applications de ces prototypes tranchants tomberont dans le domaine public. Ainsi, les boutiques chirurgicales high-tech aux néons blafards pourront proposer l’implantation de splendides yeux de chats, la pousse d’une queue de reptiliens ou encore une formidable mais vénéneuse langue de serpents ! Le monde du futur pourrait décidément devenir très étrange ! Quoi qu’il en soit, ces « hybrides » menaçants seront des concurrents fiables et une bonne alternative à la flopée d’assassins-droïdes que l’on pourra trouver beaucoup plus tard sur les sites noirs du Darknet !
Monde recyclo-techno-énergétique
Même en cas de coups durs, les technologies scorpionnes pourront faire des choses incroyablement miraculeuses ! Empruntant une fois de plus à la Vierge ses avancées en matière de chimie moléculaire et d’ingénierie nano-technologique, elles seront à même de calquer les super-capacités régénératives des plutoniens : l’auto-réparation ! À l’avenir, il y en aura partout, dans toutes sortes de produits. Des pneus qui se colmatent et se regonflent tout seuls après une crevaison. Des logiciels qui en tâche de fond déboguent automatiquement les défaillances des systèmes informatiques. Des machines qui se restaurent elles-mêmes. Des trousses de secours qui comportent systématiquement des patchs auto-cicatrisants pour blessés graves. Des murs d’immeubles en ruine qui se reconstruisent d’eux-mêmes ! Avec tout ça, la promesse d’en finir définitivement avec « l’obsolescence programmée » de nos sociétés consuméristes devrait se réaliser. De cette façon, nous aurions vraiment l’impression de rendre notre monde indestructible, pérenne et ne subissant plus de gaspillages inutiles !
D’autant plus que nous comprendrons enfin la logique plutonienne dans son sens le plus noble. Les investissements financiers et les innovations techniques de demain prendront toutes en considération la nécessité spectaculaire qu’offrent les perspectives du recyclage ! Car nous serons capables d’absolument tout transformer en quelque chose de sain et de fécond pour l’environnement et ses habitants. Parcourues par des milliers de nano-robots récupérateurs de produits usés, d’androïdes recycleurs et de dispositifs souterrains traitant d’une manière très astucieuse ordures chimiques et pièces cybernétiques cassées, les mégalopoles en elles-mêmes seront auto-alimentées par les déchets, les bactéries, les excréments, les pollutions et les rejets radioactifs qu’elles émettront. Exactement comme si ces villes scorpionisées fonctionnaient structurellement en de géantes machines à composter des détritus toxiques en énergies renouvelables ultra-productrices !
Plus fou encore, les technologies scorpionnes sauront récupérer la violence émise par les catastrophes naturelles pour en accumuler toute la puissance énergétique dans des bâtiments à nanobatteries rechargeables, des sous-sols à réserve électromagnétique, etc. Nous pourrons même créer des mini-volcans artificiels reprenant le principe millénaire de l’agriculture sur brûlis. En contrôlant ses processus volcaniques, nous brûlerons des terres devenues mortes afin de les rendre à nouveau hyper-fertile ! « L’or noir » ne sera dès lors plus le pétrole mais bel et bien le recyclage de tout ce qui nous fait actuellement « peur »… À moins que dans un très lointain avenir, nous ne déportions tous ces problèmes hors de nos « Terres habitables ». Dans l’espace intersidéral, par exemple. En dédiant spécifiquement certaines parties de la galaxie au retraitement des déchets de l’univers ou… en faisant de certaines planètes de véritables dépotoirs cosmiques !
Foreuse intelligente
Bien sûr, dans un futur proche immédiat, nous aurons toujours des moyens de plus en plus perfectionnés pour détecter et récupérer des ressources – énergies fossiles, minerais précieux,… – dans des endroits difficilement accessibles et davantage en profondeur. Mais les forages risqués, la fracturation hydraulique pour le gaz de schiste et l’extraction dans les sables bitumineux deviendront autant de techniques scorpionnes dépassées au fur et à mesure que nos civilisations auront un nouveau rapport à l’énergie, à l’exploitation des richesses souterraines, à l’économie.
Pendant un temps, il est encore possible que nous envoyons des sondes spéléologiques sophistiquées à la recherche de « trésors » et que nous « creusions » toujours plus la croûte terrestre avec des engins de démolition automatisée, des foreuses intelligentes et des mines à découpage laser. Un peu comme des Nains forcenés, bâtissant des villes grandioses sous les montagnes et des galeries géantes sous terre, dans l’intention de trouver le légendaire mithril, synonyme pour eux de succès prospère.
En l’occurrence, nous aussi nous pourrons constituer d’énormes capitales excavées, bourrées de haute technologie et d’usines sidérurgiques magico-high tech, en vue de créer des royaumes litosphériques basés sur la découverte de notre propre « mithril », un nouveau matériau, proche du manteau supérieur, d’une énergie incommensurable ! Toutefois, comme les Nains, cette avidité plutonienne pourrait aussi devenir notre perte ! Que réveillera-t-on en forant trop profondément notre Terre Gaïa ?
Énergie noire
Simultanément, les technologies scorpionnes maîtriseront de mieux en mieux les processus en relation avec l’énergie atomique, nucléaire et électromagnétique. Mais la plus grande « percée » technologique du XXIième siècle se fera ailleurs : dans la sensationnelle capacité à pouvoir utiliser technologiquement la « matière noire », l’énergie du vide, l’énergie du chaos ! Pluton oblige, cette découverte pourrait même devenir un des facteurs déclenchant d’une mutation civilisationnelle significative et être le terreau fondamental à l’expansion intergalactique des inventions sagittariennes. Grâce à cela, à partir de « rien » – ou des 99% de matière noire – nous pourrons générer une abondance énergétique plus importante encore que l’énergie solaire, ainsi que des technologies révolutionnaires comme l’antigravitation, la création de minuscules trous noirs alimentant des planètes entières, j’en passe et des meilleurs !
Bon évidement, si les curseurs économiques d’une bourse mondialisée gérée par une IA centralisée « déraillent » complètement pour X raisons, il est également possible que nous observions l’émergence d’armes apocalyptiques conçues à partir de ces technologies « noires » : bombes à plutonium, armes chimiques redoutables, missiles magnéto-nucléaire, « étoile de la mort » au rayon désintégrant des systèmes stellaires entiers ou encore méga-générateurs de Black Hole aspirants des galaxies en quelques heures ! Comme toujours avec les technos scorpions, leurs potentiels vacilleront constamment entre le lumineux et le sombre : elles pourront soit apporter une fécondité énergétique extraordinaire pour tout le vivant, soit régresser dangereusement en puissance autodestructrice capable de tout anéantir sur son passage…
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Guillaume Cosnier – Tous droits réservés sur le texte.
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