Steve Jobs, mondialement connu pour être le co-fondateur de la marque Apple et pour avoir révolutionné différents secteurs de l’industrie (informatique, musique, téléphonie,… ) est très souvent qualifié de pur visionnaire et de génie. Aujourd’hui, notre petite planète bleu est envahie de produits sous l’estampille Steve Jobs et sont considérés comme culte par plusieurs générations. Sans aucun doute, il a participé à « changer le monde » dans nos quotidiens en créant un véritable empire technologique !
Sommaire :
- Ciel de naissance de Steve Jobs
- Enfance dans la Vallée du Silicium
- Juste différent
- Piraterie et…« liberté contrôlée »
- Geek et hippie
- Obsession de la pureté
- « Design épure »
Dans cette étude, nous allons nous donner pour objectif de retracer son parcours jusqu’à son décès récent, ainsi qu’analyser les différentes facettes caractérielles du personnage Jobs, sous l’angle astrologique. Cela nous permettra, entre autres, de comprendre qu’une conjonction de planètes dominante est à considérer à part entière dans un thème natal.
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Ciel de naissance de Steve Jobs
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La première dominante du thème astral de Steve Jobs est la conjonction Jupiter\Uranus qui se trouve être culminante, à la pointe de la cuspide en maison XI (en analogie avec Uranus donc en domicile sectoriel).
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Cérès est dominante car Maitresse d’Ascendant (Vierge) et conjointe au Nœud Nord.
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Mars est également dominant, étant en domicile dans son signe (Bélier) et Maitre de la Lune en Bélier.
Sans entrer dans les détails pour le moment, ces éléments astrologiques nous donnent déjà quelques indications sommaires et traits caractéristiques :
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une personne ayant des ambitions « démesurées » au sein de la société (Jupiter\Uranus).
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un être particulièrement exigeant et perfectionniste (Cérès);
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un homme d’action prêt à aller de l’avant et n’ayant pas peur de prendre des risques (Mars).
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Notons aussi un fait astral important dans le thème natal de Steve Jobs :
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un aspect composé se dénommant le Grand Carré (en étant large au niveau des orbes). Bon, c’est sûr, dit comme ça, ça peut faire peur ou trop solennel, mais en réalité c’est un aspect composé particulièrement dynamique et moteur, même s’il comporte en soi des difficultés et des tensions. En effet, avec une voiture puissante, nous pouvons conquérir les premières marches du podium ou nous encastrer dans le premier poteau venu !
Détaillons un peu ce fameux aspect composé :
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Il est constitué de Jupiter\Uranus (1er dominante) au double carré de Mars (dominant) et de Neptune (ces deux-là étant en opposition), et en opposition de Vénus (elle-même étant au double carré de Mars et de Neptune). Cet ensemble se trouve en signe cardinal.
Ces éléments le montrent, nous sommes bien en présence d’une personne ayant une volonté extrêmement puissante de faire face à l’adversité et d’affronter coûte que coûte tous les obstacles se présentant sur son chemin. Steve Jobs est un meneur d’hommes et un leader, porté par une vision de l’avenir, et ayant tout fait pour que ses projections se réalisent malgré les défis. Mais le Grand Carré de Steve Jobs – composé donc de Jupiter-Uranus, Mars, Neptune et Vénus – peut aussi signifier une certaine folie des grandeurs qu’il chercha à imposer à tout prix. D’une certaine manière, ce serait un euphémisme de dire que c’est un peu ce qu’il s’est passé durant sa vie…
Rappel du contexte informatique des années 70-80 :
Dans les années 70, l’industrie informatique est constituée essentiellement de très gros ordinateurs occupant une place pharaonique dans des salles immenses, et tout ceci dans le but de faire tourner des Tetris aux heures perdues de certains scientifiques ! Ce marché est exclusivement consacré aux grandes entreprises (malgré tout, ils ont bossé dur) et à cette époque, nous sommes plus proches des grosses boites cubiques assez laides que de nos PC miniaturisés et discrets d’aujourd’hui. Imaginez même qu’à ce moment-là, point de souris et d’interfaces graphiques colorées !
Et c’est justement dans les années fin 70 – début 80 que débarque l’ordinateur personnel (beaucoup plus petit !) destiné à un usage semi-professionnel et domestique. Une véritable révolution où nous trouvons notre ami Steve Jobs embarqué dans cette aventure.
Enfance dans la Vallée du Silicium (Silicon Valley)
Steve Jobs, né le 24 février 1955 à 19h15 ( San Francisco EU ), fut adopté peu après sa naissance par Paul Jobs et Clara Hakobyan Jobs vivant à Mountain View en Californie.
En soi, la Silicon Valley est un lieu symbolisant à merveille l’univers Uranien. C’est le berceau même où s’est produit l’éclosion de la haute technologie et de l’électronique, en passant par les radios-émetteurs ou encore l’informatique. Nous pouvons affirmer avec certitude que c’est l’endroit où la plus grande effervescence ait jamais eu lieu dans ces secteurs émergents. Les voisins de paliers sont quasiment tous des ingénieurs ; les génies en puissance s’y bousculent des quatre coins de la Terre tels des fans hystériques ; les idées innovantes y fleurissent comme les PVs à Paris ; etc. Nous sommes bel et bien en présence du fleuron de la technologie de pointe, à tel point que nous aurions pu nommer cette Vallée « Uranus City » !
C’est dans cette ambiance, où l’on « cultive » davantage les microprocesseurs qu’un bon vieux jardin et où la langue maternelle est l’équation savante, que notre jeune Steve baigna durant un certain temps. D’ailleurs, en parlant de formule, nous devinons aisément que le Jupitéro-Uranien Jobs + un milieu Uranien + une amplification par Mercure en Verseau (analogie avec Uranus) = une passion pour l’électronique et l’informatique qui ne le quitteront plus jamais. D’autant plus qu’avec une Cérès dominante, il y avait cet intérêt pour le « petit » et donc la « miniaturisation », ce que représentait bien l’objectif de l’électronique et plus tard de la micro-informatique. Dans son thème astral, le combo Ascendant Vierge et Soleil en Poissons\Maison VI ne disait pas autre chose et allait dans le même sens. Et on ne peut pas reprocher à Steve Jobs de ne pas avoir contribuer à cet effort de miniaturisation d’appareils technologiques en tout genre !
En revanche, malgré la condition plus modeste de ses parents (Cérès en IV) par rapport à la plupart des personnes vivant à « VerseauLand », son père lui communiqua le goût du design et de l’électronique par l’intermédiaire de sa profession de mécanicien automobile. Par contre, pour ce qui était de mettre les mains dans le cambouis, rien n’y faisait, Steve Jobs préférait s’intéresser aux puces et aux circuits faisant « bip bip » ! Par ailleurs, ce qui est étonnant dans le thème de Jobs, est ce Saturne, représentant le père, au carré de Mercure\Verseau, une position qui elle fait plutôt écho à la mécanique auto et l’électronique. En ce sens c’est comme si ce carré avait établi une liaison entre le métier du père et les intérêts de son fils.
Néanmoins, même si cet échange fut « moteur » (carré), Jobs se mit à suivre des voies beaucoup plus novatrices et stimulantes pour ses neurones, ce qu’offrait l’électronique à cette époque (Jupiter\Uranus dominant en XI, Mercure\Verseau). Toutefois, pour Steve Jobs, son père fut un véritable initiateur concernant le travail effectué impeccablement (Cérès). Tout comme le goût des belles courbures de certaines carrosseries fut aussi une véritable source d’inspiration pour les futurs produits conçus par Jobs : tous ces objets au design accrocheur venait tout droit de la passion de Paul Jobs !
D’ailleurs, c’est aussi par le biais de son père que Steve Jobs comprit qu’il était plus vif d’esprit que les autres (Jupiter\Uranus dominant, Mercure\Verseau). Le fameux carré cité plus haut avait fait office de déclencheur, car la prise de conscience d’être plus « intelligent » que son père (Mercure carré Saturne) fut un événement majeur pour le petit Jobs. La confirmation de ce fait survint quelque temps plus tard, quand il sût qu’il avait un QI plus élevé que ses parents et de la moyenne des autres enfants. C’est à partir de ce moment-là qu’ :
« ils (ses parents) se sont sentis investis d’une nouvelle responsabilité. Ils n’arrêtaient pas de me « nourrir » intellectuellement, et n’avaient de cesse que de me trouver les meilleures écoles possibles. Ils voulaient devancer tous mes besoins. » racontait Steve.
Jupiter-Uranus en Cancer en double opposition de Vénus\IV\Capricorne illustre parfaitement le soutien familial pour satisfaire la croissance, la fructification et l’expansion du « mental supérieur ». Par contre, cette précocité intellectuelle est toute entière emportée par la touche Cérèsienne de son thème de naissance. Mais ne faisons pas de conclusions top hâtives, encore une fois, je précise que c’est l’ensemble de la configuration décrite – Jupiter\Uranus\Cancer, Mercure\Verseau,…- qui nous apporte ces conclusions.
Néanmoins, comme beaucoup d’enfants précoces à cet âge-là, Jobs junior était un bambin du genre casse-cou et toujours prêt à faire les quatre cents coups avec ses petits copains. L’ennui scolaire, engendrant tout naturellement le chahut pour occupation principale, le fit plusieurs fois exclure de l’école. Comme vous l’aurez surement remarqué, nous faisons ici mention de la co-dominante martienne dans le ciel natal de Steve Jobs. En général, la signature martienne indique l’enfant n’ayant pas froid aux yeux et montre cette facilité déconcertante pour se retrouver confronter à toutes sortes de conflits ou encore à foncer tête baissée hors des sentiers balisés par l’institution éducative. En deux mots, nous retrouvons là l’agitation et la turbulence martienne qui fait monter d’un cran l’adrénaline recherchée !
Dans le thème astral de Steve Jobs, ce Mars est d’ailleurs situé en Maison VIII (désirs intenses, goût du risque,…) mais surtout en carré à sa première dominante Jupitero-Uranienne. Et Jupiter-Uranus joue ici largement ce rôle d’amplificateur puissance 10 sur ce Mars brûlant. Un trait de caractère que Steve Jobs imprimera pour tout le reste de sa vie. Impétueux et impulsif, il se comporta très souvent comme un courant alternatif à haute tension ! Pendant son enfance, notons que par manque de stimulation intellectuelle adéquate au « niveau » de Jobs (Mercure\Verseau, Cérès\Capricorne, Jupiter\Uranus), celui-ci le compensera en extériorisant toute son énergie dans des actes irréfléchis et parfois dangereux. Sa Lune en Bélier devait également en être ravie mais ses parents beaucoup moins ! La solution pour ceux-ci ainsi que pour le corps enseignant fût alors de lui faire sauter deux classes. Un sacré bond en avant très plaisant pour notre jeune Martien : enfin pour lui, cela allait de l’avant ! Enfin, on accompagnait cet élan et ce dynamisme mental ! Steve Jobs évoquait ainsi une de ses professeurs l’orientant vers ce chemin : « Si elle n’avait pas été là, j’aurais fini en prison ». Étant en plus un natif des Poissons avec un Pluton en XII, une Lune Noire et un Saturne en Scorpion, on veut bien le croire !
Juste différent
L’autre trait caractéristique majeur dont avait pris conscience Steve Jobs lors de son enfance était cette notion de » la différence « . Le fait d’avoir compris qu’il était plus « intelligent » que la moyenne et le fait de savoir qu’il avait été adopté lui donnait le sentiment d’être à part, d’être différent et étranger au regard de sa famille comme celui du monde extérieur. Sachant cela, ses parents le traitaient comme un être à part, ce qui renforçait Steve Jobs dans la certitude d’être une personne totalement atypique. Son biographe, Walter Isaacson, conclut par ceci : « C’est ce qui a forgé toute sa personnalité ».
Le moment est donc bien choisi pour commenter une des multiples facettes de la conjonction Jupiter-Uranus. Avec notre imposant Jupiter, il est bien question d’une symbolique d’amplification, d’expansion et d’accroissement sans limites. Pour Uranus, nous sommes en résonance analogique avec les questions d’individualité (voire d’individuation) donc des différences : de ce qui est hors du commun, de ce qui fait notre spécificité particulière par rapport à des bases semblables, ce qui fait notre originalité,…
Par conséquent, cette conjonction planétaire nous indique ce sentiment exacerbé de ne pas être comme les autres, d’être unique et tout à fait spécial. D’ailleurs, le slogan d’Apple n’était-il pas « think different » (penser différemment) ! Dans ce slogan, nous retrouvons toute la cristallisation de Jupiter\Uranus ainsi que Mercure\Verseau et son Soleil en Poissons. Dans tous les domaines, Steve Jobs avait la volonté que tout soit absolument différent de ce que pouvait faire les autres.
Mais en toute chose, il y a polarité, et qui dit dualité dit aussi revers de la médaille. Dans notre cas, il pouvait y avoir un excès (Jupiter) de démarcation par rapport à la « masse » et la proclamation à tout prix de sa personnalité singulière (Uranus). Se faisant, ce sentiment d’être tout à fait unique et irremplaçable, avait fait naitre chez Steve Jobs la conviction profonde d’être « supérieur » parce que spécial et au-delà de la pensée commune visible chez « monsieur-tout-le-monde ». Il avait la sensation d’appartenir à une élite se situant au-dessus de tous ces « moutons indifférenciés avançant dans la même direction ». Mais lui, le » berger « , le guide, le pionnier, le » sauveur « , pouvait les diriger vers un chemin plus libertaire et plus audacieux. Là aussi, son Mars dominant était toujours de la partie en donnant la réplique souhaitée à la conjonction jupitéro-uranienne. Et puis, étant également natif des Poissons, le pas pour se sentir l’élu, le messie ou encore la divinité qui rassemble ces « masses informes » autour de sa grande personne extra-ordinaire n’était vraiment pas loin. Ainsi, cette inflation de la différence et ce sentiment d’être unique au monde l’amenait à se prendre pour Dieu lui-même.
D’ailleurs, « Pour Steve, seules quelques personnes par siècle naissent avec quelque chose en plus que les autres, des gens comme Einstein, Gandhi. Et Steve se compte dans le lot », raconte Andy Hertzfeld, programmeur. « Une fois il m’a même dit, très sérieusement, qu’il se considérait comme « un être élu et éclairé » », poursuit-il.
De la même manière, pour Steve Jobs, il y avait « les héros » et « les demeurés », « les dieux et les crétins ». Le travail de ses développeurs était respectivement « du génie à l’état pur » soit « de la merde en barre ». Et ceux qui étaient classés par Jobs dans la catégorie des « nuls » ne seront jamais reconnus à leur juste valeur et ne sortiront jamais de leur « caste ». J’appellerais cela le » syndrome de Néo « (informatique, singularité, révolution, élu,…). Et ce n’est pas Steve Jobs enfilant ce déguisement de » Jésus » d’Hallowen 79 qui me fera mentir !
Toutefois, cette vision très sélective des choses et des gens – conforté par Cérès en Capricorne mais aussi par Saturne et la Lune Noire en Scorpion – l’amenait à penser que lui le chef, le roi et son équipe Mac, était « un corps d’élite investi d’une mission sacrée ». Mars (le conquérant) opposé à Neptune (le fanatique religieux) est l’aspect, interprété métaphoriquement, des « croisées des temps anciens ». Cet aspect faisant de plus partie du Grand Carré, il ne fait pas de doute quand à l’influence de celui-ci. Il n’est donc pas tellement surprenant que le Grand Jobs se croyait réellement au-dessus des lois et se pensait au-dessus de tout le monde ! En tout état de cause, ici Mars disait « je suis le plus fort », l’opposition à Neptune et le carré à Vénus indiquait « l’illusionné qui prend ses rêves pour la réalité » et la « reliance » par le dominant Jupiter\Uranus entonnait quant à lui « je ne suis pas comme vous, je peux tout me permettre ». Et pour finir, Cérès appliquait cette maxime ultime : « l’objectif est le contrôle absolu ».
Évidement, Steve Jobs était incapable de partager son pouvoir comme le montre l’exemple suivant. Lors de la numérotation des badges au sein d’Apple, il écopa du numéro 2, ce qui le fit entrer dans une colère noire et en pleura même de rage. Il proposa alors d’avoir le numéro 0 en dépit d’avoir le numéro 1, et la direction dût céder … Cela nous renvoie directement à l’image d’un Zeus (Jupiter) et d’un Ouranos (Uranus) sévère (Cérès\Capricorne) maniant la foudre et guerroyant (Mars) pour maintenir et accroitre l’influence de son Trône Tout-puissant. Mais le fait de croire qu’il était une sorte de Messie qui allait changer et révolutionner le monde ne sera pas qu’une utopie illusoire car l’avenir lui donna raison. Notre passionné Poissons jupitéro-uranien crût avec une telle force en ses possibilités, en son potentiel, en ses visions, qu’il réussira à réaliser ses fantasmes les plus fous. Steve Jobs vous le dirait : » la méthode Coué, ça marche. Quand on y croit, tout est possible » !
Piraterie et… « liberté contrôlée »
Pendant l’adolescence, le jeune Steve n’était pas prêt à entrer dans le moule : « Je n’aimais pas cette nouvelle autorité, aveugle et scolaire ». Les amis de son âge l’intéressait peu, par contre il se sentait parfaitement à l’aise avec les personnes plus âgées que lui et particulièrement ceux qui baignaient dans le mouvement contestataire. Plus tard, Steve ne cachera même plus son aversion à l’égard de toute forme d’autorité et affirmera de plus en plus son attitude de rebelle. La conjonction Jupitéro-Uranienne nous évoque bien l’idée de rébellion, de révolution et de contestation en réaction à des systèmes et des institutions bien-pensantes parfaitement intégrés à l’ordre social. Cette dialectique entre un conformisme étouffant et un anarchisme purement libertaire est particulièrement présente dans la pensée du Jupitero-Uranien. Dans le cas de Steve, nous constatons surtout que la conjonction au carré de son Mars dominant a très souvent été explosive : il eut régulièrement des confrontations et des défis avec l’ordre établi de par sa fougue et ses idées révolutionnaires. Pour lui, la « Matrice » était constamment l’ennemi !
Par exemple, lors d’un séminaire, Steve Jobs édicta deux consignes dont la première était de « refuser tout compromis » et la deuxième « mieux vaut être pirate que de rejoindre la marine ». Il voulait insuffler cet esprit rebelle à son équipe avec pour message: « Soyons des renégats, agissons vite et faisons main basse ». Un idéal de Piraterie porté jusqu’au bout par le Capitaine Jobs qui aimait que les membres de son équipage fassent fi de ses propres instructions puisque cela prouvait leur fidélité au refus de l’autorité. Toutefois, l’exemple parfait fut cette publicité de 1984 qui posait le Macintosh comme
« le héros de cette croisade pour la liberté – une petite société, jeune et rebelle se lançant avec héroïsme contre les méchantes multinationales qui voulaient diriger le monde et contrôler les esprits ». Le même Walter Isaacson résume ainsi : « Jobs se voyait et s’était toujours vu comme un contestataire, un rebelle partant en croisade contre l’empire du mal, un chevalier Jedi, un samouraï bouddhiste combattant les forces obscures ».
Et oui ! Pendant très longtemps, au-dessus du bâtiment de son équipe, flottait le drapeau Noir... Nous pourrions même ajouter, qu’au-delà de ses violentes rébellions au sein même d’Apple, Steve Jobs vivait aussi de petites rébellions quotidiennes : ne pas mettre de plaque d’immatriculation sur sa voiture, se garer sur les places réservées aux handicapées, etc.
« Jobs vécu toute sa vie comme s’il n’était pas soumis aux mêmes règles que les autres, ni à la même réalité », conclut son biographe, Walter Isaacson.
Face à la puissance de ce duo de choc (Jupiter-Uranus et Mars), on serait alors en droit de se demander si la co-dominante « Cérès » avait droit au chapitre dans le tempérament de notre capitaine subversif. En Capricorne, était-elle si dominante que ça ? N’était-elle pas complétement effacée, transparente, inexistante, écrasée par rapport au tempétueux Jupiter\Uranus ? Et bien pas du du tout ! Elle attendait tout simplement et patiemment son heure. Car une fois Steve Jobs » reconnu » et ses « percées » effectuées dans le sens voulu, il y eut intégration et récupération de ses idées par le modèle critiqué. Sa pensée libre et géniale s’inséra dans la mésestimée « Matrice », puis elle se rigidifia et se fixa à des « codes » et des règles sociétales jusqu’à en faire » La » nouvelle norme imposant un renouvellement obligatoire. Exactement comme l’anticonformisme minoritaire d’une époque devient le conformisme majoritaire de l’époque suivante.
Nous constatons plus concrètement ce processus par le parcours même de Steve Jobs au sein de sa société Apple. Tout d’abord, il partit à la conquête de marchés monopolisés par les grandes entreprises tel que IBM à l’époque (Jupiter\Uranus ; Mars). Par la suite, de par son caractère bouillonnant, il dût démissionner de sa propre société. Mais Apple, n’arrivant toujours pas à rivaliser face à ses concurrents, changea de position à l’égard de Steve Jobs pour lui demander de diriger et renouveler l’entreprise (Jupiter\Uranus ; Mars). D’ailleurs, c’est lors d’une conférence, qu’il indiquera comment son entreprise allait s’en sortir : en ne partant plus en guerre sur le terrain de ses adversaires mais en proposant des produits différents de ses concurrents. Il ne se battra plus contre eux mais il construira autre chose en étant original et innovant sur d’autres secteurs. On ressent déjà ici que l’acolyte martien commence à fatiguer mais que la conjonction jupitéro-uranienne mène toujours la danse.
Puis s’ensuivit une campagne promotionnelle cultivant cette conception qu’Apple est à destination des marginaux, de ceux qui veulent autre chose,… La marque à la Pomme est même devenue identifiable grâce à cette touche spéciale et unique. Pour le moment, la propagation de cette philosophie par les mass-média était encore sous le couvert de Jupiter-Uranus et du Soleil en Poissons de Jobs. Le concept marcha et prît de l’ampleur. Le public assimila tellement bien cette différence particulière qu’Apple systématisera et automatisera plus tard toutes ses innovations. C’est à partir de là que le glissement vers la mainmise totale de Cérès en Capricorne se fit jour. Apple deviendra dès lors cette entreprise monopolistique perdant de son souffle et ne proposant plus de produits aussi révolutionnaires qu’auparavant. C’est ainsi qu’Apple passa au stade industriel en accord avec les marchés du moment, au même titre que les Microsoft et compagnie, celles qui ont été tant combattus par le pirate en chef ! En ce sens, le « procédé astral » de Steve Jobs pouvait se résumer de la sorte : combat, révolution (phase Jupiter-Uranus accompagné de Mars) puis intégration et systématisation (phase Cérès en Capricorne).
Cependant, en réalité, Cérès ne réagissait pas qu’après-coup des tornades jupitéro-uraniennes : elle était en permanence extrêmement présente dans toute la personnalité de Jobs. Mais alors comment des énergies si opposées, si antagonistes peuvent-elles collaborer ? Comment la puissante, la provocatrice, la sulfureuse conjonction Jupiter-Uranus a-t-elle pu s’accommoder d’une Cérès en Capricorne qui elle est à l’inverse si réservée, si pudique, si calme ? Comment ces deux dominantes contraires se sont-elles manifestées chez Steve Jobs sans que celui-ci perde la boule ? En bon chef d’orchestre de tout le thème de naissance, c’est Jupiter-Uranus qui donna le tempo en emmenant toutes les valeurs de la galaxie cérèso-capricornienne (comprenant également, entre autre, la Lune Noire et Saturne en Scorpion) dans sa tendance la plus radicale : l’excès de contrôle ! Voilà ce que donna chez lui ce mariage astral pas comme les autres !
En l’occurrence, si Steve Jobs abhorrait l’autorité, il voulait aussi avoir le contrôle absolu sur tout. L’ensemble de ses produits technologiques (dont le Macintosh) étaient tous des systèmes fermés et ultra-protégés, c’est-à-dire des machines d’un Big Brother décrié. Ainsi, nous voyons encore à l’œuvre l’influx de rébellion (Jupiter-Uranus) se cristalliser en dogme inviolable par excès de contrôle (Cérès). Comme le soumettait Jobs lui-même : « j’offre aux consommateurs une « liberté contrôlée » ». Une sorte « d’anarchisme » apparent et affiché (Jupiter-Uranus) mais surveillé et verrouillé dans ses moindres détails quand les regards se détournent ailleurs (Cérès). Rebelle envers la société, dissident du monde informatique, perturbateur avec les autres (Jupiter-Uranus) mais lui-même ultra maniaque avec ses propres conceptions (Cérès), notre Steve était donc irrévérencieux envers un système et des gens pas assez « aware », trop classique, sans originalité (Jupiter-Uranus), tandis que lui pouvait se permettre de rendre inaccessible l’ouverture de n’importe lesquelles de ses créations high-tech (Cérès). A lui, la liberté d’entreprendre comme il le veut, par contre, pas touche au moindre micro-boulon disposé par le Maître !
Quoi qu’il en soit, Steve Jobs réussit à allier et relier les deux dominantes de son thème, Jupiter\Uranus et Cérès, avec un certain succès. Grâce au renouveau permanent (Jupiter\Uranus, Mercure\Verseau, Mars) et au perfectionnisme obsessionnel (Cérès\Capricorne, Saturne\LN\Scorpion, AS Vierge) qu’apportait Jobs, son entreprise resta novatrice, solide, fiable et pérenne sur de nombreux points ainsi que sur le long-terme. Hier, il était en position d’apporter toute sa différence et ses idées révolutionnaires au sein même d’un système rigide, en y injectant à la fois de l’innovation et un univers tentaculaire replié sur sa propre marque. Il pouvait alors bouleverser le quotidien de millions de foyers avec des produits technologiques vendus comme indispensables, uniques même si ceux-ci n’étaient pas du tout « ouverts » et compatibles avec les autres produits du marché (Jupiter\Uranus\Cancer, Cérès\Capricorne\IV). Toutefois, si Apple faisait à part entière partie de la « Matrice », nous ressentions toujours en Jobs cette fibre révolutionnaire latente au fond de lui – le mot révolutionnaire était souvent en gros plan dans ses conférences. Cette fibre était rendue évidente lors de l’un de ses derniers discours au public :
« suivez votre intuition, votre cœur même si cela implique de sortir des sentiers battus,… ». Dixit un natif des Poissons avec une dominante Jupiter-Uranus (également totalement en adéquation avec la force du Grand Carré Jupiter\Uranus-Mars-Vénus-Neptune).
Après tout, Steve Jobs avait toujours poursuivi son Graal, à savoir : créer des machines qui allaient révolutionner le monde de la micro-informatique. Un but qui s’étendra toujours plus à d’autres domaines comme la musique (révolution Ipod et surtout Itunes), la téléphonie tactile (déferlante Iphone), les tablettes\smartphones (Ipad) et, juste avant sa mort, il avait des idées pour réinventer la télévision (ITv). Enfin de compte, tout le monde du multimédia moderne était sous l’emprise de Steve Jobs. Jupiter\Uranus en Maison XI allié à son Soleil en Poissons donnait là toute son étendue dans cette sorte « d’englobement de la diversité ». Il contrôlait (Cérès) enfin l’avenir et le futur de différents empires technologiques (Jupiter\Uranus).
Geek et hippie
Pendant son adolescence et les années passées au College Reed, il fut en contact direct avec le mouvement hippie, et en ce sens, il fut véritablement le fruit et l’emblème de cette mouvance mélangeant la contre-culture et les dernières technologies (Jupiter\Uranus). Baba-cool et high-tech à la fois, Steve Jobs était l’incarnation de cette fusion du Power Flower (Vénus, Soleil en Poissons) et des puces électroniques (Jupiter\Uranus) ; de la quête de la révélation personnelle (Soleil\Poissons en VI, Cérès) et de la haute technologie (Jupiter\Uranus). Il méditait le matin (Poissons, Cérès en Capricorne), suivait des cours de physique l’après-midi à Stanford (Jupiter\Uranus), travaillait la nuit chez Atari tout en rêvant de lancer sa propre entreprise (Neptune opposé Mars).
De suite, Steve Jobs fut tenté par cette quête de l’éveil personnel et par l’exploration des différents états de conscience que procurent les substances psychédéliques. Toutes sortes de drogues sont en voguent à ce moment-là comme le LSD, l’acide, la marijuana et bien d’autres encore. Le but étant par ces moyens d’accéder à des paradis artificiels en tout genre. Jobs en parlait en ces termes élogieux :
« Je suis né à une époque magique. Notre conscience était éveillée par le zen et aussi par le LSD. » Même adulte, il continuait de vanter les vertus des produits psychédéliques : « Prendre du LSD était une expérience profonde ; ce fut l’un des moments les plus importants de ma vie. Le LSD montre l’autre facette des choses. »
Il ne cachait donc pas son attrait pour les drogues. En voici un autre exemple :
« J’ai goûté [de la marijuana] pour la première fois à quinze ans, et je me suis mis à fumer régulièrement (…) j’étais quasiment tout le temps entre deux joints. On prenait parfois de l’acide… ».
Les initiés aux bases de l’astrologie savent que les addictions liées aux drogues, à l’alcool,… sont nettement des » écarts neptuniens « , cachant en réalité un désintérêt (subi ou volontaire) pour les contingences matérielles. Mais je vous vois déjà me rétorquer que Neptune n’apparait nullement dominant dans le thème de Jobs ! C’est exact ! Néanmoins, restons attentif car deux facteurs importants entrent en ligne de compte. Tout d’abord, il ne faut pas oublier qu’il était natif des Poissons.
Ensuite, Neptune, dans le thème de Steve Jobs, est aussi impliquée dans le Grand Carré décrit plus haut, je vous rappelle qu’il est composé de Jupiter\Uranus culminant et d’un Mars détonant. Et nous avons vu que Jupiter\Uranus tenait le rôle d’amplificateur. Cette conjonction au carré de Neptune amplifie donc celle-ci. De l’autre coté, Jupiter\Uranus est au carré de Mars. Cela démontre cette tendance largement excessive à prendre des risques inconsidérés et d’entreprendre passionnément, sans aucune pondération, tout ceux à quoi touchait Steve Jobs. Il était « entier » et sans retenue avec une grosse tendance à l’exagération pour tout. Nous l’avions déjà remarqué quand nous avions observé qu’il en faisait de même avec Cérès, pourtant antinomique à Jupiter-Uranus.
Enfin, Mars est relié à Neptune par opposition, exprimant l’idée qu’il n’avait aucune peur à se lancer dans des folies dangereuses même si elles étaient complètement illusoires. Typiquement, nous sommes face à une configuration astrale où le décollage vers des sphères inconnues et le désir de vivre en dehors de toute réalité « bassement terrestre » est à l’ordre du jour. Cependant, il est vrai que ce besoin d’évasion et de fuir le « réel » peut se manifester sous de multiples formes. Considérée sur un autre plan, cette même configuration (Jupiter\Uranus-Mars-Neptune) donne l’élan pour élargir sa compréhension de la vie et permet d’avoir une vision large des choses ainsi qu’une ouverture d’esprit hors du commun. Cette « mécanique astrale positivée » nous renseigne alors aussi sur l’intérêt de Steve Jobs pour la spiritualité en général. Il se passionnait pour les différentes philosophies enseignées dans d’autres contrées que la sienne et il avait le besoin d’approfondir des savoirs et des connaissances intégrant l’universalité du Tout.
Le « mouvement » New Age – initié par certains théosophes ainsi que d’autres mouvances spirituelles dont la vague hippie est une des composantes – est aussi très représentative de cette dissonance de Jupiter\Uranus et de Neptune avec, là aussi, ce qu’elle comporte d’illusions et de paradis utopiques tout en gardant cette intention louable d’être réceptive aux différents courants holistiques existant sur cette Terre. Mais ces mondes dits » spirituels » contiennent aussi en eux ces dangers de l’errance et de l’envol lointain, en faisant parfois oublier à ses membres leurs buts premiers. D’ailleurs, nous voyons très bien en quoi les drogues ne sont en fait que des moyens substitutifs (positifs ou négatifs) d’« éveiller » certains zones du cerveau permettant d’atteindre d’autres dimensions de conscience. Les techniques méditatives en sont d’autres et participent du même processus d’ouverture et de réceptivité au transcendant ou encore à l’état « supérieur » de notre condition d’humain.
Et Steve Jobs, en illustre représentant de son milieu et de son époque, a tout essayé et tout tenté dans sa quête spirituelle ainsi que dans son exploration des merveilles de la conscience. Présentement, laissons place à ce passage édifiant rapporté par son biographe :
« Steve Jobs se mit à fréquenter la bibliothèque et lisait de plus en plus d’ouvrages sur la spiritualité orientale, tels que Esprit zen, esprit neuf de Shunryu Suzuki, Autobiographie d’un yogi de Paramahansa Yogananda, La Conscience cosmique, de Richard Maurice Bucke, et Pratique de la voie tibétaine : au-delà du matérialisme spirituel, de Chögyam Trungpa. Ils avaient installé une chambre de méditation dans le grenier, ils l’avaient décorée avec des dessins indiens, un tapis en dhurrie, des bougies, et des coussins. On prenait parfois là-haut des produits psychédéliques, mais le plus souvent on méditait.»
Dans ces mots, nous retrouvons le Grand Carré dans sa plus grande splendeur et particulièrement bien résumé dans sa conjonction Jupitero-Uranienne au carré de Neptune et de son Soleil en Poissons. On y retrouve le besoin de comprendre, de voir loin et large, les aspirations et les idéaux spirituels élevés, le besoin de relier la diversité des enseignements, etc. Et ce n’est pas son voyage en Inde en quête d’un Maitre spirituel qui nous prouvera le contraire ! (Jupiter\Uranus, Cérès\Capricorne sextile Soleil\Poissons\VI).
Dans le même ordre d’idée, cette configuration astrologique donne amplement la prépondérance et une puissance accrue à l’intuition. Jupiter-Uranus de par l’intuition fulgurante apportée par son « mental supérieur », Mars de par l’intuitivité instinctuelle, et de par Neptune qui favorise la pure intuition et l’inspiration venant d’ailleurs. Au final, cet ensemble donna le coup de génie, le visionnaire, le Steve Jobs qui ressentait et « captait » les phénomènes de masse, qui englobait tout dans une vision globale et synthétique, l’inventeur qui percevait ce qui va marcher avant les autres, le pionner innovant et proposant une originalité dans de nouvelles gammes de produits,… Tous ces éléments se retrouvaient d’ailleurs par excellence dispersés dans tout son ciel de naissance : le Soleil en Poissons, la Lune en Bélier et en VII, ou encore le Mercure en Verseau et en V. Walter Isaacson nous révèle :
« Steve Jobs fut aussi très sensible à la place que le bouddhisme laissait à l’intuition : « Je me suis rendu compte que la compréhension intuitive et la conscience étaient plus importantes que la pensée abstraite et la logique », « L’intuition est très puissante, bien plus puissante que l’intellect, à mon sens. Et elle a eu une grande influence sur mon travail» ».
Toutefois, vous aurez remarqué que dans ce Grand Carré il y a une grande oubliée : notre chère Vénus. Pourtant, elle est fondamentale car c’est elle qui va « recevoir » et « canaliser » les intuitions, propres aux soi-disant « illuminés », dans la beauté « froide » des objets et des produits élaborés par Jobs (Vénus étant situé en Capricorne). C’est ce qui faisait tout son génie dans le milieu informatique comme nous le verrons plus tard dans un prochain chapitre. Au passage, c’est une belle alliance (opposition) entre l’injection de design, d’élégance (Vénus) et de technologie (Jupiter\Uranus). Cette dernière étant par définition sans « style », ce couple Jupiter\Uranus-Vénus dans le thème natal de Jobs aura réussi le challenge de donner cette patte graphique particulière et originale au monde de l’informatique.
Alors bien évidemment, vous allez me dire que toute cette influence venait en réalité d’une pseudo-spiritualité orientale et n’était finalement qu’une mode et une passade de jeunesse pour nombres d’occidentaux de cette époque. Ce fut très certainement vrai pour beaucoup d’entre eux, car après tout l’aspect de conjonction Jupiter\Uranus au carré de Neptune est générationnel. Mais, vous l’aurez sûrement compris, ce n’était pas le cas pour Steve Jobs et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord Jupiter\Uranus était sa première dominante. Ensuite son Mars dominant (non-générationnel) donnait une implication entière et sans concessions dans ce qu’il faisait. De plus, il était natif des Poissons (spiritualité forte, inspiration) et surtout il avait une Cérès dominante en Capricorne indiquant aussi une bonne dose de détermination dans tout ce qu’il entreprenait. Saturne en Scorpion (approfondissement forcené, ténacité extrême) était également là pour épauler sans relâche et jusqu’au bout cette persévérante Cérès.
D’ailleurs, ce fut grâce à cette Cérès que Steve a pu « redescendre sur Terre » et qu’il n’était pas resté « percher » et « accrocher » à des mirages lointains. Là où pour certains ce fut une fuite continuelle de la réalité, l’ouverture de la conscience à la spiritualité de Jobs se transforma en une authentique quête de l’illumination intérieure. Cérès en Capricorne illustre bien ces propos après la phase « découverte d’autres mondes » :
» On s’amusait beaucoup, disait Kottke. Mais on en apprenait aussi beaucoup, philosophiquement. Pour nous, le zen c’était très sérieux. », « Le zen a eu une profonde influence dans ma vie. » Mais allons encore plus loin pour mieux révéler l’impact de cette Cérès : « Jobs avait abandonné sa quête d’un gourou susceptible de lui insuffler une nouvelle sagesse ; il cherchait davantage l’illumination par une vie d’ascète, par la privation et le dénuement, le matin et le soir, il méditait et étudiait le zen,… »« Durant toute sa vie, il cherchera à suivre les préceptes fondamentaux des religions orientales, tels que le chemin expérientiel de la prajna – une perception aiguë que l’on atteint intuitivement par la concentration », et : « Jobs se demandait s’il ne devait pas se consacrer entièrement à ses quêtes spirituelles ».
Et oui, notre apprenti yogi ne prenait pas cela à la légère !
Obsession de la pureté
Astrologiquement, Cérès en Capricorne nous parle de discipline de soi, de détachement, de dépouillement, de vérité essentielle et ultime, d’élévation par ce que nous avons de plus authentique en nous et surtout elle propose le développement d’une éthique parfaite en accord avec notre intégrité personnelle. Elle nous demande aussi de parcourir un chemin simple et sans fioriture, d’aller droit au but et sans à côtés, même si cela nécessite un long travail sur soi et sans ménagements pour l’ego. C’est une ascension très difficile à mener parce qu’elle exige une persévérance à toute épreuve. Sur un plan davantage spirituel : la méditation, le zen, l’éveil intérieur ou encore les méthodes permettant la concentration sur un point fixe ou le vide mental, caractérisent bien cette Cérès en Capricorne.
Symboliquement, cette position astrale représente à merveille l’ermite méditant en haut de la montagne, se « dénudant » de tout apparat extérieur, ou du moins réduisant au strict minimum l’aspect « matériel » des choses, afin d’atteindre le firmament de son être intérieur et accéder à la Sagesse du Père Éternel. Pendant de très nombreuses années, le créateur d’une start-up naissante continuait à se balader pieds nus, la barbe hirsute avec une dégaine » hippie » fraichement revenu d’Inde, et ce que ce soit lors des réunions d’Apple (souvent en position du Lotus), en ville ou lors de négociations de contrats importants ! On vous le disait plus haut : Cérès en Capricorne impactait fortement toute la personnalité de Jobs. Ses disciples, la Lune Noire et Saturne dans le signe du Scorpion, Pluton en Maison XII et son Soleil en Poissons et en Maison VI, en étaient évidemment ravis !
Dans une perspective diététique, Cérès dans le signe du Capricorne indique également la pureté du corps et par conséquent une hygiène de vie particulièrement sévère et rude. En fait, nous sommes toujours dans cette même idée qui consiste à vouloir réduire les choses à l’essentiel en rejetant toute toxicité et nocivité pouvant nuire au fonctionnement rudimentaire d’un organisme vivant. C’est pour cette raison que Cérès est associé aux régimes diététiques de toutes sortes, dans le but d’améliorer et de « purifier » sa santé. Le processus en jeu est donc l’élimination de toutes les « impuretés » de l’esprit et du corps.
Et qu’en est-il de Steve Jobs à ce niveau là ? Laissons place, de nouveau, à son biographe, c’est très parlant :
« …inclination pour les régimes extrêmes, imposant des purges, des jeûnes, ou de ne manger uniquement qu’un ou deux aliments, par exemple des carottes et des pommes, pendant plusieurs semaines d’affilée (…) Les régimes de Steve Jobs devinrent obsessionnels (…) Il pensait qu’en ne mangeant que des fruits et des légumes sans amidon, il empêchait le corps de sécréter du mucus néfaste pour la santé ; il préconisait des cures organiques par des jeûnes prolongés » ou encore « Jobs ne mangeaient plus que des pommes pendant toute une semaine ; mais Jobs tenta les véritables jeûnes. Il débuta par des périodes de deux jours, et finalement les fit durer une semaine, voire davantage,… ».
D’ailleurs, il resta végétarien jusqu’à la fin de ses jours. Et à votre avis, d’où viens le logo d’Apple, cette célèbre pomme (fruit vénusien) ? De plus, il s’agit d’une pomme croquée, surement l’indice de Mars (mordant) au carré de Vénus (pomme) dénotant, psychologiquement, l’envie de conquérir la beauté et plus communément l’envie de croquer la vie à pleines dents. Bien évidement, Jupiter\Uranus et Mars étaient toujours dans les parages puisque ces deux facteurs-là propulsaient et amplifiaient le coté radical que pouvaient prendre certains régimes extrêmes. Oui, répétons-le encore, Steve Jobs était, à tous les niveaux, sans concessions et à l’excès !
Toutefois, ce qui sous-entendait au plus profond de Steve Jobs cette quête de l’illumination intérieure et ses régimes draconiens, était la douleur et la blessure fondamentale d’avoir été abandonné par ses parents biologiques :
« Il n’arrivait pas à accepter qu’il ait été abandonné, déclare Elizabeth Holmes. Il voulait « dépasser » cette souffrance. » Greg Calhoun fait la même analyse : « Le fait d’avoir été adopté lui torturait les méninges. Steve m’en parlait souvent. Avec le cri primai et les régimes sans mucus, il tentait de se purger, et plus il se purgeait, plus le problème de sa naissance prenait corps. Il me disait être plein de colère à l’idée d’avoir été ainsi rejeté. », « Pour Kottke, cette quête était liée au fait qu’il ne connaissait pas ses parents biologiques ».
Nous nous retrouvons face à la problématique fondamentale de sa naissance que nous évoquerons plus en détail dans la troisième partie de son étude de thème. Mais nous pouvons déjà constater que Jupiter\Uranus (quête spirituelle) en Cancer (la famille) et Cérès\Capricorne (rejet\élimination) en Maison IV (les parents, les origines) se mettait à l’œuvre pour régler ses tourments. En fin de compte, en essayant de comprendre la vastitude de ce monde (Jupiter\Uranus, Poissons), il parcourut le chemin qui ramène à soi et à ses racines (Cérès\NN en IV). Steve Jobs avait tenté de remédier et de purifier son passé et ses origines pour mieux connaître sa propre identité (Cérès\NNCapricorne\IV, Maitre d’AS en IV, NS en Cancer). En quelque sorte, la spiritualité et les régimes n’étaient que des moyens pour atteindre ce but existentiel d’allégement d’un karma d’abandon (Axe des Nœuds Lunaires en Cancer\X et Capricorne\IV, Cérès conjoint au Nœud Nord).
« Design épure »
Dans le même ordre d’idée que le zen, les régimes sévères et la discipline quasi ascétique, nous retrouvons aussi cette notion de « purification » dans le design des produits de Steve Jobs. A l’évidence, sa Vénus en Capricorne, participante du Grand Carré vu plus haut, se manifesta comme le reflet concret de sa quête d’absolu. Cette Vénus en Capricorne renforça ainsi la dominante Cérès pour son goût de l’épure et des lignes sobres, fines et racées.
En effet, cette Venus en Capricorne va également directement à l’essentiel des choses et sans fioritures – elle est simple et belle, dépouillée et discrète. Le style classieux si reconnaissable de la marque est empreint et influencé de toute part par cette vision esthétique de Jobs. Et ce qui se cache derrière cette direction artistique est avant tout une recherche de l’âme à trouver la sérénité et la pureté de l’esprit. Exactement la même recherche qu’avec les méditations abordées dans le chapitre précédent. En revanche, cette fois-ci et à la différence de Cérès, cette Vénus est toujours en Capricorne mais située à la cuspide de la Maison V dans le thème astral de Jobs. D’où l’inclination de cette Vénus\Capricorne à s’exprimer davantage avec une composante créative et artistique, d’autant que son Soleil se trouvait en Poissons.
Mais ouvrons les portes à deux extraits du livre de Walter Isaacson:
« Dès que j’ai quitté officiellement Reed, j’ai pu me consacrer aux matières qui m’intéressaient vraiment. Il y avait, en particulier, la calligraphie (Cérès\Vénus\Capricorne). C’est ainsi que j’ai découvert les polices avec ou sans empattement, qu’on pouvait jouer sur l’espace entre les caractères, et plein d’autres astuces typographiques. C’était beau, ancestral, artistique, il y avait ce petit supplément d’âme (Vénus, Poissons) qui échappe à la science (opposé Jupiter\Uranus, Cérès\Capricorne) ; je trouvais ça réellement passionnant. »
et :
« C’est encore un exemple où l’on voit Steve Jobs se placer consciemment à l’intersection de l’art (Vénus, Neptune, Poissons) et de la technologie (Jupiter\Uranus, Cérès). Dans tous ses produits, la technologie ira de pair avec la beauté, l’élégance, la fluidité (Vénus) ; on y sentira la main de l’homme et pourquoi pas de l’amour (Vénus, Poissons, Neptune)… c’est lui qui voudra des interfaces graphiques agréables, gracieuses et conviviales (Vénus, Cérès\IV) pour l’utilisateur « .
Pour Steve Jobs, Apple devait avoir un design beau et pur. Ce design fut conçu pour jouer la carte de la transparence à l’inverse du design industriel « noir, noir et encore noir » qui régnait dans le milieu informatique. Tout comme le bouddhisme zen et les jardins de Kyoto, le style de Jobs était Cérèsien et porté par le courant minimaliste. Sa Vénus en Capricorne et en V allait dans le même sens et en permettait justement l’expression. Il admirait :
« qu’au fil des ans, ils soient parvenus à affiner les lignes et, en même temps, à accentuer les détails ».
Le mot d’ordre était la simplicité cérèsienne avant tout :
« Que ce soit dans le management de l’entreprise, l’apparence de nos produits, nos publicités, tout doit aller dans le même sens : faisons simple. Vraiment simple. »
Pour Jobs, simplicité du design rimait avec simplicité d’emploi. Évidement, en matière de design, il était hyper-sérieux, critique, précis et savait focaliser son attention sur des détails que personne ne remarquait.
« À un moment donné, Atkinson et Susan lui reprochèrent de passer trop de temps sur un détail tel que l’aspect des barres de titre, alors qu’il y avait encore tellement de points essentiels à régler. Jobs avait piqué une colère : « Imaginez que vous ayez ça tous les jours sous les yeux ! Ce n’est pas un détail. Au contraire ! C’est essentiel et il faut que ce soit parfait ! », nous renseigne son biographe.
On retrouve effectivement toujours cette marque cérèsienne et cette Vénus en Capricorne recherchant perpétuellement la perfection et des looks indémodables, intemporelles.
De plus, si Jobs avait la passion des objets de « belle facture », les maisons où il vivait, quel que soit le montant de sa fortune, étaient sans ostentation, meublées très simplement avec un salon ressemblant plus à un décor Spartiate qu’au château de Versailles (Cérès = simplicité ; en Maison IV = la maison, le quotidien). Il ne se déplaçait jamais avec une « cour » et n’avait pas tout un bataillon d’assistants et de gardes du corps, ce qui caractérisait bien une vie quotidienne menée en toute discrétion et sans encombrements superflus. Le symbole majeur de ces tendances caractérielles en est encore cette Cérès dominante. Avec son Soleil en Maison VI (en analogie avec Cérès et la Vierge) ce n’était pas pour rien qu’il voulait concevoir des machines simples, bon marché et pour les masses populaires.
Mais par-dessus tout, il plaçait la qualité de ses produits en priorité. L’exigence de Jobs allait jusqu’à ce que la perfection (Cérès\Vénus\Capricorne) de son produit passe avant la satisfaction immédiate du consommateur :
« Il n’était pas question que quelques bidouilleurs gâchent son design parfait en enfichant partout des cartes d’extension et pour cela il conçut des vis spéciales pour qu’il soit impossible d’ouvrir le boîtier avec un tournevis classique. « Personne, sauf les réparateurs agréés, ne pourra accéder à l’intérieur ! » nous rapporte Isaacson.
Une fois de plus, nous côtoyons cette obsession du contrôle absolu. Après tout, on n’approche pas d’une Vierge (Cérès) comme ça : elle protège l’espace de ce qu’elle considère comme sacrée ! Steve Jobs nous avait donc concocté des machines dans l’intention de les rendre inviolables et fermées à double-tour (Cérès\Vénus\Capricorne). On ne pénètre pas le secret ultime de l’Artiste !
Steve Jobs était un artiste élitiste et têtu qui ne voulait pas que ses créations soient modifiées par des programmeurs de seconde zone. L’objectif n’était pas tellement de battre ses adversaires ou de gagner de l’argent, non ! C’était plutôt de créer
« de véritables chef-d’œuvres technologiques digne d’être exposées au Muséum Of Modern Art, rien de moins ».
C’est alors qu’il poussa la chose jusqu’à faire signer le nom des membres de son équipe et de lui-même à l’intérieur des boitiers informatiques que personne ne pourrait ouvrir et ne verrait jamais. Comme des artistes signant secrètement leur œuvre d’art ! Cérèsien jusqu’au bout, le Steve ! Mais en tout état de cause, il avait réussi le tour de force de combiner sa sensibilité artistique (Vénus, Neptune, Soleil\Poissons) de style cérèso-capricornien à la production de masse (Jupiter\Uranus, Soleil\Poissons\VI).
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Poursuivons notre aventure « Jobsienne » dans cette deuxième partie afin d’en découvrir encore plus profondément toutes les facettes !
Sources :
– Principalement et en majeur partie la biographie de Walter Isaacson : Steve Jobs
– Documentaires TV’s : « La face cachée de Steve Jobs », « Comment Steve Jobs a changé le monde »,…
– Articles du Nouvel Obs
– Wikipedia officiel de Steve Jobs
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Guillaume Cosnier – Tous droits réservés sur le texte.